En plus d’offrir un nouvel accès à l’eau, cette infrastructure flottante permet de profiter du lac dans un cadre sécurisé, propice notamment pour les familles. Ces bains constituent ainsi un lieu de fraîcheur supplémentaire, voulu par notre Ville, afin que Genève devienne plus résiliente face aux effets du changement climatique.

Ce projet d’aménagement est donc un temps fort pour le Conseil administratif. Il correspond en effet pleinement à une des mesures de la Stratégie climat de la Ville de Genève qui vise à « développer les lieux de baignade naturels ainsi que les accès à l’eau en général pour permettre le rafraîchissement de toute la population genevoise ».

L’accès à l’eau et à la fraîcheur figurent aussi parmi les objectifs de la feuille de route que Frédérique Perler a rédigée en début de législature. Et parmi les actions prévues dans le programme de législature du Conseil administratif, on trouve le développement de l’offre sportive autour de la Rade, un sujet auquel ma collègue Marie Barbey-Chappuis tient évidemment fortement, puisqu’il s’agit de son dicastère.

Je rappelle que sur l’autre rive, le long du quai Wilson, un autre accès provisoire pour la baignade a été créé l’an dernier grâce à la collaboration des mêmes départements. Ceci en l’attente d’un projet définitif qui a fait l’objet d’un concours l’an dernier.

Pour ce qui est de ces nouveaux bains à l’aval du jet d’eau, ils répondent aussi à une volonté du Conseil municipal, unanime, qui a voté en juin 2023 une motion intitulée « Pour plus de fraîcheur en été : créons des bains publics flottants immergés au pied du Jet d’eau! ».

Cet objectif est rendu possible par un autre vote, survenu au Grand Conseil en mai 2022, et portant sur les projets de loi (PL 12698 et 12699) permettant et finançant le réaménagement portuaire du site du Vengeron. L’un des objectifs des autorités cantonales était (je cite) la « libération en 2026 du quai marchand et du plan d’eau à l’aval du Jet d’eau, permettant ainsi à la Ville de Genève de disposer de l’espace nécessaire pour la création d’accès à l’eau pour la baignade et une mise en valeur de ce site historique dans le cadre de la requalification de la petite rade. »

Ce n’est pas un hasard si le Canton compte sur la Ville puisque c’est en effet sur le territoire municipal que se trouve la plupart des accès publics au lac. La Ville répond ainsi à une bonne partie des besoins de toute l’agglomération.

Si ces bains sont provisoires, c’est qu’il s’agissait de tester un nouvel usage de ce site sans attendre que la libération du quai soit complète et que le projet voisin de centre de sécurité de la rade soit élaboré et connu en détail. La demande de la population étant forte, il fallait y répondre rapidement.

Cela a été rendu possible grâce à la proposition de crédit PR-1584 lancée il y a moins d’un an par le Conseil administratif (26.07.2023) et votée le 28 novembre dernier par le Conseil municipal. C’est donc au pas de charge que ce projet a pu voir le jour, ce d’autant qu’il a fallu négocier les aspects sécuritaires avec les services cantonaux et les peaufiner.

La Ville de Genève a donc acheté des cubes flottants, de quoi créer une vaste piscine lacustre dont l’emprise totale est de 30 mètres sur 36 et qui comporte deux bassins de même taille : 27 mètres sur 10. L’un n’a pas de fond, on y nage directement dans le lac, mais de façon encadrée si vous me passez l’expression. L’autre a un fond à 1 mètre et est davantage conçu pour les enfants. es cubes flottants sont en polyéthylène. Ils sont revêtus d’une finition imitation bois pour garantir leur esthétique dans un périmètre hautement sensible. A chaque fin de saison, ils seront démontés et stockés pour leur éviter de subir les rigueurs hivernales et aussi du fait que l’autorisation dont la Ville dispose n’est que saisonnière. Il y a de quoi remplir sept containers maritimes.

La plateforme est reliée au quai par une passerelle où se trouvent les installations terrestres : sanitaires et buvettes.
J’espère que cette installation remportera un grand succès !