Tout d’abord, je ne peux que rejoindre le journaliste sur son constat de l’état déplorable de l’édicule de la gare routière et de ses abords. De nombreuses demandes et interpellations ont été émises depuis des années sur la rénovation de la gare routière, tant au Conseil municipal de la Ville de Genève qu’au Grand Conseil.

C’est ainsi que, dès mon arrivée au Conseil administratif en 2020, j’ai immédiatement empoigné ce dossier avec mes services. Avant même le dépôt du projet de rénovation et d’aménagement auprès du Conseil municipal, la Direction du patrimoine bâti, dans un but d’anticipation, a demandé et obtenu en 2020 une autorisation de construire.

Le Conseil administratif a transmis au Conseil municipal les demandes de crédits pour la rénovation de l’édicule de la place Dorcière et l’étude du réaménagement de la place (PR-1489) le 17 novembre 2021. Le Conseil municipal a pris son temps pour étudier ces requêtes et a fini par les voter le 3 octobre 2023. La validation du Conseil d’Etat ayant été délivrée le 28 novembre, les travaux de rénovation et d’agrandissement de l’édicule démarreront donc début mars, enfin !

De nombreuses améliorations seront apportées et de nouveaux espaces créés, tout en respectant l’architecture originale de 1958, très moderne pour son époque. Le programme, modulable en prévision de la réaffectation de la place, prévoit en sous-sol la création de WC publics, ainsi que des locaux de pause équipés de douches ou sanitaires pour le personnel d’exploitation ainsi que pour les conducteurs-trices de cars. Le rez-de-chaussée comportera un bar, deux guichets, une salle d’attente et un espace connecté et des panneaux d’affichages digitaux. Tout le bâtiment sera accessible aux personnes à mobilité réduite.

Ces travaux très attendus sont nécessaires pour assurer la préservation de cet édicule et son utilisation de manière décente, dans l’attente du transfert de la gare routière sur un autre site et du réaménagement de la place.

Frédérique Perler

Texte paru sous forme de lettre de lecteur dans la Tribune de Genève du 15 janvier 2024, en réponse à l’article de Thierry Mertenat du 31 décembre 2023